La monnaie est le franc CFA. : 1€ = 655,96 FCFA
La Côte d’Ivoire est membre de l’UEMOA (Union Economique et monétaire Ouest Africaine). Celle-ci a confié l’émission du franc CFA et la conduite de la politique monétaire et de crédit à une institution commune : la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest.)
Principales exportations
café, cacao, bois, huile de palme, caoutchouc, coton, ananas, bananes, produits pétroliers, produits industriels.
Principales importations
produits industriels, blé, riz.
La Côte d’Ivoire économique
Dotée d’infrastructures marquées par une volonté d’ouverture sur l’extérieur et plaque tournante du trafic aérien ouest africain, la Côte d’Ivoire compte trois aéroports internationaux, dont l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, entièrement rénové, qui constitue maintenant le hub de l’Afrique de l’Ouest. Desservie par 25 compagnies aériennes internationales,la destination Côte d’Ivoire est la plus accessible de la sous-région.
Le réseau routier s’étend sur 70.000 km de routes dont 5.500 km de routes bitumées et 150 km d’autoroute dont il est prévu un développement en direction du Nord et de l’Est.
Deux ports internationaux, Abidjan et San-Pedro, font de la Côte d’Ivoire la zone de transit et de transbordement privilégiée de la sous-région. Le port d’Abidjan (13 millions de tonnes de marchandises) est le premier port thonier de la sous-région.
Enfin un réseau de télécommunication de plus en plus fiable se met en place avec un leader privé, Côte d’Ivoire-Télécom, qui vient d’installer 290.000 nouvelles lignes et de moderniser ses équipements (numérisation et fibre optique). La téléphonie cellulaire est en pleine expansion, dépassant régulièrement les prévisions de développement des principaux opérateurs.
Enfin, la Côte d’Ivoire dispose d’un nœud Internet et d’ores et déjà le développement de cybercafés et des abonnements privés signalent l’engouement des Ivoiriens pour ce mode de communication.
Un puissant réseau financier
16 banques entretenant un réseau de 170 guichets, 7 établissements financiers et plus d’une trentaine de compagnies d’assurances font de la Côte d’Ivoire une place financière concurrentielle qui anime toute l’Afrique de l’Ouest. Chef de file des pays de l’UEMOA, l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest, le système bancaire de la Côte d’Ivoire a porté, en 1996, 51% des 2000 milliards de crédits distribués à l’économie au sein de cette entité. La Côte d’Ivoire accueille les quatre grandes institutions bancaires de l’Union, les sièges de la Banque Africaine de Développement, de la West African Growth Fund et de la commission bancaire de l’UEMOA. La bourse des valeurs mobilières (BRVM), ouverte à Abidjan en 1998 est la première expérience au monde de bourse transnationale.
L’agriculture, fidèle au poste
L’agriculture reste le secteur clé de l’économie ivoirienne, occupant 60% de la population et représentant 34% du PIB et 2/3 des ressources d’exportation. Produits traditionnels d’exportation, le café et le cacao occupent toujours la première place des cultures de rente en Côte d’Ivoire placée au 1er rang mondial pour le cacao et au 4e rang pour le café. En dehors de ces principaux produits, les cultures de palmier à huile, cocotier, hévéa, banane, ananas, coton et anacarde occupe une place non négligeable dans l’agriculture ivoirienne et leurs produits sont dans leur grande majorité voués à l’exportation.
L’agriculture vivrière permet d’atteindre l’autosuffisance dans les domaines de l’igname, du manioc, de la banane plantain, et des cultures fruitières de manière générale, ce qui n’est toujours pas le cas pour des denrées pourtant largement consommées par les Ivoiriens que sont le riz que la Côte d’Ivoire importe encore dans des proportions importantes (300.000 à 400.000 tonnes par an) ou le poisson, la viande et les produits laitiers.
Industrie : un développement régulier et continu
L’industrie représente 20% du PIB et occupe 13% de la population. C’est un secteur porteur, surtout la branche agro-alimentaire qui représente 22% des investissements nets, 33% du chiffre d’affaires et 24% de la valeur ajoutée du secteur secondaire. L’agro-alimentaire est la branche la plus dynamique de l’industrie ivoirienne et surtout celle dont les perspectives d’avenir correspondent à un développement concerté avec l’agriculture. 37% du cacao et 10% du café subissent au moins une première transformation sur place. Il y a des perspectives intéressantes dans la fabrication des jus, du conditionnement des fruits en boîte ou encore de la transformation des fruits en confiture.
L’industrie pétrolière, chimique et para-chimique représente environ 20% de l’investissement, 58,5% du chiffre d’affaires et 20% de la valeur ajoutée. La Société Ivoirienne de Raffinage est considérée comme l’unité la plus performante d’Afrique (hors Afrique du Sud).
Le secteur du textile, lui aussi très dynamique, représente 15,6% des investissements nets, 13% du chiffre d’affaires et 24% de la valeur ajoutée de l’industrie ivoirienne.
Les ressources énergétiques
La Côte d’Ivoire s’est positionnée il y a déjà longtemps sur le marché pétrolier et elle a atteint l’autosuffisance en matière de consommation de pétrole. Du point de vue du gaz naturel, la production augmente régulièrement et pourra bientôt satisfaire les besoins de la population et de la production électrique. En matière de production d’électricité, la Côte d’Ivoire est entièrement autonome et le challenge actuel se situe au niveau de la fourniture d’électricité à la sous-région. D’ores et déjà, elle fournit l’électricité au Ghana et des négociations sont en cours pour une interconnexion des réseaux avec le Mali, le Burkina-Faso et la Guinée.
Le secteur des services
Il représente 46% du PIB et occupe 26% de la population active. Très diversifié, il regroupe des sociétés de services modernes et structurées mais englobe aussi un secteur informel au dynamisme et à la souplesse étonnants qui, loin des chemins traditionnels, est au contraire à l’affût de produits toujours nouveaux et évolue vers une structuration en petites entreprises performantes. C’est ainsi notamment que le secteur de l’informatique a donné lieu à un foisonnement de petites unités.
Le secteur des services s’enrichit du tourisme dont la volonté affichée de développement se concrétise à travers une réorganisation en cours de réalisation. Dans ce domaine, la Côte d’Ivoire est pourvue de nombreux atouts et peut se permettre de développer le tourisme dans différentes directions : balnéaire avec ses nombreuses plages, religieux avec la Basilique de Yamoussoukro, écologique avec ses parcs nationaux et culturel avec ses sites et arts traditionnels et ses manifestations culturelles de dimension internationale.
La Côte d’Ivoire, pourvue de nombreux atouts physiques et humains amorce une nouvelle dynamique avec l’avènement de la Seconde République dans le cadre de l’alternance politique. Ce second souffle, fondé sur des bases rationnelles et saines se devra d’impulser une véritable croissance qui permettra à la Côte d’Ivoire de se positionner sur l’échiquier mondial.